Sur la forme, la décision est parfaitement raisonnable et justifiée. Dans l'affaire en cause, il semblerait que le non retrait des propos litigieux ait aggravé le préjudice porté à la victime.
Mais sur le fond ? L'impact de cette décision, si elle devait faire jurisprudence, risque de porter un coup assez sérieux à la liberté d'expression sur internet : à partir du moment où un éditeur (un blogueur ou n'importe quel site) sera accusé de diffamation par n'importe quelle, par exemple, entreprise soucieuse de son image de marque ou, autre exemple, avocat au service du copyright madness, l'hébergeur se devra de retirer, sans même l'assentiment de l'éditeur, le contenu en cause, de peur d'être condamné ?
Notez que c'est très subtil : il faut que le contenu soit manifestement illicite, c à d qu'il doit exister une forte présomption quand à sa nature illégale. C'est peut-être très clair pour un juriste (et encore, étant donné l'éventail d'interprétations que ça ouvre, vous aurez intérêt à avoir un bon avocat spécialisé) mais je ne pense pas que tous les éditeurs/hébergeurs de contenus soit à même de faire ce distinguo. Donc :