L’A69 favorisera donc effectivement le développement de certaines zones, mais sur un mode où la distance domicile-travail s’allonge, et tandis que les centres villes (ou bourgs) sont dévitalisés. Est ce là l’urbanisme et l’aménagement du territoire que l’on peut souhaiter?
La réponse est évidemment non, mais alors que faire ?Eh bien beaucoup de choses sont possibles. Rappelons ici que l’A69 coûte environ 500M€ auxquels s’ajoutent 20M€ de subventions annuelles qui viendront compenser le fait qu’elle ne générera pas assez de trafic.
Avec cet argent on peut financer le plus grand plan français de revitalisation de centre-ville (pour une ville de la taille de Castres, les plans sur lesquels je travaille sont à environ 100M€ intégrant des espaces publics, de la rénovation bâtie, commerciale),
mais on peut aussi financer la rénovation lourde de l’infra ferroviaire et en augmenter la cadence, on peut financer des kms de pistes cyclables, et si on veut quelque chose de tapageur, on doit sans doute pouvoir aller chercher un projet bling bling type « train à sustentation »On peut, en tout cas, faire mieux pour tout le territoire que l’A69, miroir aux alouettes qui dévitalisera autant les centres-villes et bourgs, qu’elle coutera un argent qui manquera pour les bons projets.
Très intéressant, merci.
J'ai ça qui traîne dans mes onglets, trouvé chez Seb : découvrez comment vous rendre d'un point A à point B, avec tous les moyens de transport possibles. Tiens, Melbourne-Belgrade ça donne quoi ?
Une hérésie écologique puisque, à en croire la SNCF, le fret par rail émet neuf fois moins de CO2 que la version routière et consomme six fois moins d'énergie. Et pourtant, la même SNCF n'est pas pour rien dans cet abandon. Ce convoi résume, à lui seul, l'impéritie de sa branche Fret qui n'a jamais cherché à anticiper. Il y a trente ans, pas moins de quatre trains des primeurs circulaient chaque jour vers Rungis… puis trois, puis deux, jusqu'à l'unique train national spécialisé de produits périssables, récemment condamné.
Dans notre grande série "pissons sous la douche, ça va sauver la planète", je vous présente le train remplacé par 50 camions parce que pognon.
Outre le matériel, reste le plus important : « Le trajet retour est un énorme sujet », admet une des parties prenantes. Il s'agit de trouver des clients pour les voyages de Rungis à Perpignan, afin de partager les frais et de rivaliser avec la flexibilité des camions. Historiquement, le train des primeurs a transporté des marchandises à contresens : des journaux vers Toulouse et Montauban, puis des articles divers pour la grande distribution, grâce à un contrat avec Geodis. « Mais aujourd'hui, rien », déplore un professionnel. Geodis a préféré la route, et le convoi rentrait chaque jour à vide…
Au moment où le diesel est poussé vers la sortie dans tous les transports, ce train assemblé dans l’usine Alstom de Salzgitter, en Basse-Saxe, ne rejette aucun gaz polluant mais de la vapeur d’eau à l’échappement.
Je demande juste : comment sont fabriquées ces piles à combustibles miraculeuses ?
... voilà.
Votre ville n'est pas Amsterdam ? Argument invalide.
Le changement demande du travail.
via Tommy
Tiens, ça fait une bonne suite au shaare précédent ça. C'est pas faux ce que tu dis, Ecyseo, dans la mesure où produire de l'électricité pollue, et ce d'autant plus que le rendement du moteur électrique est moindre que celui du moteur thermique. Un petit article pour nous expliquer tout ça, Timo ? :)
Un embouteillage de vélos ! Heureusement qu'il y a encore des bons citoyens qui prennent leur voiture ^^
via https://fralef.me/links/?Labn1A
"Par ailleurs, la gestion des transports subit aujourd’hui un effet délétère de la répartition des compétences entre les échelons de collectivité, façon jugement de Salomon. Ainsi, si les régions sont en charge des trains, les départements gèrent les cars interurbains, les intercommunalités maîtrisent les transports urbains et les communes définissent le plan de circulation et le stationnement… Il résulte de ce mille-feuilles, que l’on peut baptiser, si on préfère, pudding ou lasagnes, des incohérences voire une concurrence entre les différents niveaux. Ainsi, depuis que certaines régions proposent des trajets en TER à 1€ (comme c'est le cas en Languedoc-Roussillon), des départements ont décidé d’instituer le même tarif. Il ne faudrait pas que les voyageurs préfèrent "leur" train à "notre" autocar…"
Rhaaaaa !!!! Mais quel pays de cons, putain ! (et je ne vous par le pas du coût "annexe" de la communication "Il faudra enfin redessiner des logos et des "habillages" au nom et aux couleurs des nouvelles régions, en plus de modifier l’annonce sonore")