"Donc à base de 6 types d'intrigues, on réussirait à faire une variété telle que la littérature disponible aujourd'hui ? La différence reviendrait donc dans l'articulation, la qualité de l'écriture et la perception du lecteur ?" Hop, mon point de vue. (parce qu'hier soir j'ai posté ce lien sans commentaires)
Un jour, j'ai vu une émission (genre "C'est pas sorcier"), qui expliquait que la plupart des sauces, émulsions, crèmes... pouvaient être réduites à quelques équations, toujours les mêmes. Parce que ce sont toujours les mêmes ingrédients de base : gras, sel, sucre, eau, et que l'on peut les organiser sous forme de formules.
Cependant, en utilisant les même ingrédients et en appliquant la même formule, on obtiendra pas la même chose, selon si c'est mézigue ou un chef étoilé qui fait ladite sauce...
Je pense que ce que cette étude suggère, c'est qu'il en va de même pour la littérature : on peut résumer les intrigues en 6 archétypes principaux, on peut les organiser sous forme de formules quasi-mathématiques, mais le résultat sera différent selon si c'est Marc Lévy ou Victor Hugo qui tient la cuiller... Parce qu'il reste toujours un ingrédient impossible à quantifier : le style. Une histoire de Guillaume Musso peut être construite sur la même intrigue de base qu'une d'Italo Calvino (c'est une pure hypothèse, hein) mais le "goût" sera complétement différent. Alors oui, la différence tient la qualité de l'écriture (beaucoup) et à la perception du lecteur (un peu).