Aujourd’hui encore, les femmes restent les premières exposées à ces risques psychosociaux. Les moins qualifiées sont les plus exposées, mais à poste équivalent, les femmes en général sont aussi plus concernées. C’est le cas chez les cadres par exemple.
Les femmes sont souvent moins bien payées que les hommes, elles sont moins reconnues dans leur travail, elles ont moins d’autonomie ou encore de perspectives d’évolution. Toutes ces conditions sont des facteurs de risques psychosociaux. C’est donc un enjeu féministe de s’emparer de ces questions-là pour les syndicats.
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Malgré toutes ces connaissances, le lien entre le travail et les souffrances est encore remis en cause par les directions d’entreprises. C’est intéressant parce qu’alors que dans d’autres domaines on arrive à cumuler les savoirs sans les remettre en cause, dans celui du travail, c’est comme s’il fallait sans cesse réprouver ce que l’on sait déjà. C’est le cas pour les souffrances au travail, mais aussi pour les cancers professionnels par exemple.
En matière de santé au travail, la stratégie patronale a toujours été de nier les souffrances, de les individualiser, de les ramener aux problématiques personnelles des salariés. C’est une manière de cacher la responsabilité de l’organisation du travail dans les souffrances. En plus de cette négation, les entreprises produisent de la controverse scientifique, alimentent et financent des recherches qui contredisent celles des militants et militantes.
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Les promoteurs de la « gestion du stress » et du coaching en entreprise contribuent à dépolitiser les questions de souffrance au travail. Ils et elles défendent une approche centrée sur les individus, à travers des séances de formation, de relaxation, de sieste ou de méditation...
C'est marrant (non), c'est **exactement comme ce que j'écrivais vendredi dernier sur l'écologie : là aussi, on fait peser la responsabilité et l'effort sur les individus, alors qu'il s'agit d'une responsabilité systémique.
Les abattoirs n'ont pas respectés les consignes sanitaires pour faire leur chiffre, au mépris de la santé de leurs employés (souvent des précaires) sur laquelle ils chiaient déjà allégrement avant ?
Ohlalala mon p'tit Jean-Mimi, quelle surprise, ohlala.
Un inspecteur du travail s'est préoccupé de la santé du personnel d'une entreprise, sans équipement de protection face au risque Covid-19. Il a donc été mis à pied.
Pas eu le courage de lire cette nouvelle catastrophe qui s'annonce.
Présentée en septembre dernier, la première version de l’ISO 45003 a renforcé la farouche opposition de la France : elle n’apporte aucune plus-value en termes de contenu et d’approches techniques spécifiques liées aux RPS, mais, curieusement, elle « oublie » la participation et la consultation des travailleurs ; elle « dépouille » la norme 45001, soulignent les délégués français dans leurs commentaires. Des observations et une opposition partagées par de nombreux pays, comme l’Allemagne, la Suède, l’Argentine, l’Italie ou encore la Chine, et des organisations telles que la Confédération européenne des syndicats (Etuc).
Rien ne prouve que la pratique d’exercices physiques puisse prévenir la survenue de troubles musculo-squelettiques (TMS). L’Institut national de recherche et de sécurité vient de publier un communiqué pour diffuser les résultats d’une étude sur le sujet.
Images cocasses sur le thème de la sécurité, ou plus précisément de l'imprudence. Réutilisables lors d'une présentation sur la sécurité au travail.
Autre article du même site : http://www.megacurioso.com.br/humor/46922-16-imagens-que-provam-porque-as-mulheres-vivem-mais-do-que-os-homens.htm
Ainsi, elles ont découvert que l'homme débordé de travail serait mieux perçu socialement. Silvia Bellezza, avec qui j'ai pu discuter par mail, a déclaré : « En d'autres termes, plus nous croyons que la réussite est basée sur le travail acharné, plus nous avons tendance à penser que les gens qui ignorent les loisirs et travaillent tout le temps ont un statut social élevé. »
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Bien sûr, il y a des gens passionnés qui ont objectivement « beaucoup de boulot » mais ne ressentent pas nécessairement le besoin de le répéter toutes les huit minutes. La France est rongée par le présentéisme de salariés qui veulent toujours en faire plus, et de patrons qui n'en ont objectivement rien à foutre. Cette culture du présentéisme favorise déjà la propagation de maladies en France et va jusqu'à tuer au Japon.