Gazette d'@rrêt sur images, n° 475
Ce fut une véritable guerre, dont on n'a rien su, ou presque. Dès le lendemain de la tuerie du 7 janvier 2015, une vraie guerre a opposé deux camps, au sein de la petite rédaction décimée et traumatisée de Charlie Hebdo. Une banale guerre pour le contrôle de l'argent, et du pouvoir. Mais hors de question d'en parler. Une communicante de fer s'est employée à culpabiliser les journalistes qui s'y risquaient. Quant au gouvernement, il surveillait l'icône devenue mondiale comme le lait sur le feu. Deux ans après, c'est cette guerre que raconte une excellente enquête, "Charlie, le jour d'après" (Fayard). Les auteurs sont sur notre plateau.
Pas mal.. j'aurais juste mis "Quel horrible réveil" dans la dernière case...
via https://tviblindi.legtux.org/shaarli/?1Ad0zA
Je ne comprends pourquoi les commentateurs s'acharnent sur cet article à propos de points de détails, alors qu'ils semblent d'accord sur le fond...
C'est très drôle, vraiment. Ca ferait un bon mélo du dimanche aprem sur M, ou un pitch pour un roman-poubelle de Guillaume Levy (ou Marc Musso) : "Unis dans l'adversité, ils se déchirent quand un héritage imprévu arrive. Leur amour survivra t-il à cette épreuve" ?
LOL
Commentaires de :
"Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur Panamza : que vous profitiez des peurs pour exister et vendre votre salade ou que vous soyez si persuadé du complot permanent que vous en oubliez les faits."
Purée y'en a qui sont bien siphonnés du bulbe quand même :/
via Kevin
J'exhume ça parce que ça me fait pisser de rire.
Alors, toujours "Charlie" ?
Pas de côté, mais toujours avec le même fil conducteur, Denis Robert :
http://charlieenchaine.free.fr/?Quand-Charlie-Hebdo-rehabilite : Siné a peut-être aussi été viré de Charlie pour avoir pris la défense de Denis Robert
http://blogs.lexpress.fr/media/2015/01/27/cavanna-ou-lautre-histoire-de-charlie-un-doc-choc-de-denis-robert/ : Denis Robert a fait un film sur Cavanna qui ne va pas plaire à tout le monde.
C'est beau cette fraternité, ce même élan d'enthousiasme pour une même cause, tout cet amour pour tout dire...
Bande de cons.
Voir aussi : http://www.20minutes.fr/societe/1517059-20150114-charlie-hebdo-face-rupture-stock-hysterie-collective
Ah ! Quand même ! La version scannée aura pris son temps ^^
Le tipiakeur a pris le temps de lire avant de le copier ou quoi ?
Aussi ici : http://www10.zippyshare.com/v/KS1DQvpF/file.html
via http://book.knah-tsaeb.org/?pIujyQ
"On partage quelques liens, accessoirement on fait un peu de pédago dans notre entourage. Mais au final, on continue d'avoir un boulot de développeur dans un boîte de comm'; oscillant entre le rythme rassurant d'un boulot-famille, rythme qui nous permet de ne pas avoir trop de compte à rendre à nous même. [...] Reprend une dose de fuite, ça passera mieux."
Moi aussi j'ai peur pour mes enfants. Très prosaïquement, mon fils de 3 ans a eu droit a une minute de silence hier. En maternelle. J'ai peur. Qu'est ce que des gens peu ou pas formés ont bien pu raconter à des gosses de 3 ans pour justifier de leur faire faire une minute de silence ? "Loulou, il t'ont raconté quoi hier à la cantine ?" "Je sais pas. J'ai pas compris" Est-ce que c'est pour ça qu'il m'a fait un gros câlin quand je suis rentré hier soir ? Putain, je pourrais chialer en écrivant ça. C'est tout un symbole, c'est le symbole de notre impuissance. Tu fais tout pour préserver tes gamins, pas de télévision avant 6 ans, pas d'ordinateur avant 3 ans, pas d'internet avant... longtemps, et cela n'empêche pourtant pas le monde extérieur de les atteindre, de leur tomber dessus, de les abîmer.
J'en parlais hier soir avec mon épouse. Et tu sais quoi ? Objectivement, le monde ne va pas plus mal qu'avant. Ce n'est pas une parole de consolation. C'est un constat amer. Il ne va pas plus mal parce qu'il n'est jamais allé mieux. Allez, sans remonter très loin, cela fait 100 ans que, se référant à des événements tragiques, des pères et des mères disent "plus jamais ça", "mes enfants ne grandiront pas dans ce monde là". Et pourtant ça continue : les guerres, le terrorisme, la misère terrifiante. 1914, 1929, 1933, 1940, 1945, le Viet-Nam, le Chili, le Rwanda, les massacres, les attentats, les tours qui s'effondrent, les bombes qui explosent, les moines qui s'immolent, les soldats qui meurent les tripes à l'air, tout ce sang versé en vain : la danse infernale de la violence et de la mort ne s'arrête jamais. Brassens l'a bien dit : "Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes / Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez / Et c'est la mort, la mort toujours recommencée"
L'homme est intrinsèquement violent. Et pourtant il est aussi intrinsèquement social et empathique. Le même animal peut être ces deux choses, en même temps, ou à des moments différents. Nous savons que nous mettons au monde des enfants qui mourront un jour et qui avant ça, vivront dans un monde atroce, et pourtant nous continuons à le faire. L'instinct de survie de l'espèce est plus fort que nos hontes, que nos peurs, que nos angoisses.
Je ne sais pas si je t'ai consolé en écrivant ça ; je ne pense pas non plus t'avoir rassuré. Je l'ai écrit autant pour moi que pour toi. Je suis triste, mais je m'efforce d'être lucide. S’efforcer d'être heureux malgré tout n'est pas une fuite. C'est une résistance.
Citons Prévert après Brassens : "Il faudrait s'efforcer d'être heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple"
Courage. Vivons.