"Ce n'est pas tout. Selon "Le Journal du dimanche", l’audit des comptes met également pointe les salaires surprenant de certains cadres de l'UMP. Eric Cesari, le directeur général de l’UMP, percevait ainsi un salaire de 12.500 euros brut, négocié à l'époque par Xavier Bertrand quand il était à la tête du parti. Geoffroy Didier, cofondateur avec Guillaume Pelletier de La Droite forte, touchait un salaire 8.500 euros brut en tant que "collaborateur" de Brice Hortefeux. " Tu m'étonnes que pour ces types là, à moins de 5000€ par mois tu sois un minable...
Puisqu'il faut bien rire...
Entre nous, je ne vois pas trop comment l'UMP va se remettre de ce coup là. Le parti, qui était à la base une tentative de rassembler le plus possible de tendances de la droite (des droites faudrait-il dire), vient d'entrer dans une phase de décomposition accélérée. Copé est cramé (avec toutes les casseroles qu'il avait au coup, c'est quand même marrant que ce soit celle-ci qui ait tout fait pété, mais passons). Sarkozy est cramé. Fillon est tout seul. Juppé est un clown sinistre. MAM ? N'en parlons pas. Vous allez voir les rats quitter le navire à grande vitesse dans les jours qui viennent. Suivez l'actu, pour une fois, ça va être marrant.
A titre personnel, je ne cacherais pas une certaine réjouissance. Mais dans une perspective plus large, cela m'inquiète un peu. Je disais pas plus tard qu'hier soir à mon épouse que la présidentielle 2017 serait un duel MLP / Sarkozy (ou un pantin d'icelui). Mais maintenant, c'est le vide intersidéral face à MLP et au FN. Alors de deux choses l'une : soit cette place laissée vacante par l'explosion de l'UMP permet à une autre formation de se faire une place au soleil (mais laquelle ? Bayrou ? Borloo ? Ah aha aaahaaah, désolé, c'est nerveux) et en si peu de temps cela me parait peu probable, soit...
Soit...
Voilà. Je crois qu'on s'est compris.
Qui a dit :
"Cet échec est le symbole d’une République qui a brûlé ses idéaux révolutionnaires en acceptant le principe du multiculturalisme, en encourageant sans réserve par des subventions publiques l’expression quotidienne de traditions communautaires sans liens les unes avec les autres, et surtout sans liens avec l’histoire, la culture et la tradition française."
Jean-Marie Le Pen ?
Non.
Sa fille ?
Non.
Jean-François Copé, dans un livre révélateur écrit en 1999. Analyse ici : http://www.slate.fr/story/87129/lu-un-livre-de-jean-francois-cope
Extraits de l'article :
"J’ai choisi un vieux livre pour comprendre qui était Jean-François Copé quand il avait à peu près mon âge : Ce que je n’ai pas appris à l’ENA, sorti en 1999, après la branlée des législatives de 1997 où il avait perdu son siège de député ce qui l’avait forcé à se recentrer sur son mandat de maire de Meaux. Cette lecture a été l’occasion d’une révélation : Jean-François Copé a toujours été Jean-François Copé. En 1999, il avait déjà cette vision vieille France un peu rance. Vendu comme le plus jeune député de France, dans sa tête, il avait déjà 85 ans. Et donc, encore plus surprenant par rapport à son image médiatique actuelle : il est cohérent avec ce qu’il prônait déjà il y a quinze ans.
[...]
"Conclusion « La France se meurt de cela. » Cela = l’inspection du travail + les prud’hommes + les contrôles fiscaux. Sérieusement Jean-François ? C’est ça ton analyse économique ? C’est là que j’ai commencé à me demander si ses déclarations polémiques ne résumaient pas finalement le fond de sa pensée."
[...]
"A la lecture de son livre, sa nostalgie d’une France idéale est trop prégnante pour être feinte. C’est cette nostalgie qui lui fait envisager toute trace de modernité comme une catastrophe. A travers les lignes, on ne lit que la nostalgie d’une France sans livre intitulé Tous à poil, d’une France sans drapeau algérien, sans violence, sans tag. Le problème de la nostalgie, c’est qu’elle est pure émotion –ce qui explique sans doute que les discours de Copé soient aussi peu rationnels et à ce point épidermiques. On ne trouve pas à la base de ses idées politiques une réflexion intellectuelle, mais plutôt un sentiment vague que c’était tellement mieux avant. Les idées qu’il en tire ressemblent dès lors à des barrages contre tout plutôt qu’à une adaptation intelligente au monde actuel."
Mon soutien psychologique à Jean-François Copé, durement affecté il y a peu par une révélation traumatisante.
EDIT : le Gorafi a commis un article un peu dans le même style : http://www.legorafi.fr/2014/02/11/jean-francois-cope-refuse-de-faire-sa-sieste-depuis-quil-a-lu-tous-a-poil/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=jean-francois-cope-refuse-de-faire-sa-sieste-depuis-quil-a-lu-tous-a-poil