Greenwald qualifie bien les vues de Dieudonné de « nocives », mais les compare aussitôt aux caricatures publiées par Charlie Hebdo. Il moque ensuite les médias occidentaux, qui, selon lui, n’oseront jamais prendre la défense de Dieudonné, même lorsque la liberté d’expression est « clairement » malmenée par son arrestation : « C’est parce que les rassemblements de la semaine dernière à la mémoire des dessinateurs de l’hebdo (bien au-delà du deuil de leur meurtre injuste et horrible) étaient au moins autant en approbation de leurs messages antimusulmans que de la liberté d’expression évoquée pour porter ces messages. »
Et toc.
"Mais Greenwald va encore plus loin en suggérant que le discours « les-pays-occidentaux-comme-la-France-ont-tellement-violenté-les-musulmans-dans-leurs-propres-pays-que-je-crois-maintenant-qu’on-peut-justifier-le-fait-de-violenter-la-France-pour-arrêter-cela » ne devrait pas être poursuivi pénalement. Il se prononce ensuite contre toute loi qui pourrait atteindre à la liberté d’expression sous prétexte de limiter les propos haineux."
Li-ber-té-d'expre-ssion ?
Ouiiii ! Quand-ça-nous-ar-range !
Allez ! Tous en chœur !
Et pourtant je déteste Dieudonné et la gerbe qui suinte de ses propos. Mais la liberté d'expression -et je ne viens pas d'avoir cette idée parce que Greenwald l'a dit, cherchez bien, je l'ai déjà dit ici-même- doit s'appliquer à tout le monde. Pas seulement aux idées avec lesquelles nous sommes d'accord.
Un portrait de Glenn Greenwald, l'autre personne importante de l'affaire Snowden.