Ouf. Je me sens aussi soulagé que si je le connaissais personnellement.
"Selon la journaliste du Monde présente sur place, Pascale Robert-Diard, la salle a acclamé les jurés de la cour d'assise des Pyrénées-Atlantiques à l'annonce du verdict." Son fil Twitter >> https://twitter.com/robert_diard
Je vais poser les choses là, un peu en vrac, vous ferez le tri.
J'écoutais l'autre jour un compte-rendu d'une des dernières journée du procès du Dr Bonnemaison, où est venue témoigner une juriste, expliquant qu'on avait, avec son accord, laissée mourir sa mère atteinte d'un cancer en phase terminale, incurable, douloureux, le pack "tout pour plaire". Laisser mourir, vous savez ce que ça veut dire ? On a arrêté de l'alimenter. La résistance du corps humain étant assez extraordinaire, elle a mis un mois a mourir. Un mois d'agonie et d'intolérables souffrances. Voilà ce que permet la loi Leonetti. Belle avancée dans l'humanité et le droit de mourir dans la dignité n'est ce pas ? Voilà pourquoi je pense que dans ce type de cas, et aussi dans le cas de Vincent Lambert, on devrait pouvoir "aider" la personne qui le désire à mourir vraiment dignement, c'est à dire autrement que dans d'abominables souffrances.
Oui, parce que ce qu'avait permis le Conseil d'Etat et qu'a suspendu la Cour européenne des droits de l'homme, c'est l'arrêt de l'alimentation : http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/06/24/affaire-vincent-lambert-les-scenarios-apres-la-decision-du-conseil-d-etat_4444066_1651302.html "L'équipe devrait logiquement stopper l'alimentation et l'hydratation (qui n'avait était que diminuée en 2013, lors du premier processus de fin de vie). Des soins de bouche pour éviter toute sécheresse buccale et autres soins de confort seraient accomplis. Le patient devrait être plongé dans le sommeil grâce à une sédation profonde, comme le prévoit la loi, afin de lui éviter toute souffrance" Éviter toute souffrance mon cul. Renseignez-vous avant d'écrire des inepties.
C'est l'avocat des parents de Vincent Lambert qui résume bien tout le paradoxe de son cas : "« Vincent est handicapé, il n’est pas atteint d’un mal incurable, il n’est pas en fin de vie sauf si on lui retire son alimentation et son hydratation. »" http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/16/euthanasie-lavis-parents-vincent-lambert-prime-celui-femme-249074 Je découvre à cette occasion qu'il est possible de rédiger des "directives anticipées" -valables 3 ans- http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/assets/document/2014/01/les_directives_anticipees.pdf afin de faire savoir "ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps; lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord, que sur un seul point, la rupture" comme l'a si bien dit tonton Georges.
Vous noterez que je n'ai rien dit de "l'idéologie très catholique des parents de Vincent Lambert", parce que je considère que ceci n'apporte rien au débat ; quand bien même c'est celle-ci qui les amène à prendre leurs décisions, je trouve que leur point de vue est tout à fait défendable en dehors de toute considérations religieuses. C'est bien ce qui fait toute la difficulté, l'intérêt et la complexité de cette affaire. Je m'interroge toutefois : dans ses moments de conscience, Vincent Lambert a t-il pu exprimer une demande ?