Vu sur Brief Me :
Les équipes de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) ont analysé grâce à des outils d’intelligence artificielle les données de 20 médias audiovisuels entre janvier 2019 et juin 2024 selon quatre critères : personnalité, lieu, mot d’actualité et temps de parole entre les femmes et les hommes. Ce qui en ressort est à découvrir sur le site data.ina.fr, mis en ligne cette semaine. Vous pouvez lancer vos propres recherches et visualiser en graphiques les résultats.
Au contraire du Nouveau Front populaire, la « dynamique » du RN est célébrée par Pascal Praud, Cyril Hanouna et leurs obligés. En filigrane, l’inaction de François Hollande et d’Emmanuel Macron, qui avaient chacun fait la promesse de réformer l’autorité indépendante sans jamais la réaliser, est pointée. « Ni l’un ni l’autre n’ont pris le temps de remettre à plat les règles du régulateur. On risque de le payer très cher », cingle un ancien membre qualifié du collège de l’Arcom. « De toute façon, si le RN arrive au pouvoir, il n’y aura peut-être plus de régulateur dans trois semaines », souffle un haut fonctionnaire, très inquiet pour la survie de l’institution.
L'article évoque aussi, et c'est ça qui me fait le plus mal, "une couverture éditoriale souvent hostile [au Nouveau Front Populaire], y compris sur le service public".
Que les médias de Bolloré favorisent l'extrême-droite, je comprend, mais les autres ? Pourquoi ?
Tout est foutu.
Le groupe réclamait près d’un million d’euros aux rédacteurs en chef d’Epsiloon et à son éditeur pour «diffamation», «concurrence déloyale» et «parasitisme». Le tribunal judiciaire de Nanterre l'a débouté «de l’ensemble de ses demandes»
YES !
Loi anti-fake news, tentative de perquisition à Mediapart, convocations de journalistes par la DGSI... Les deux premières années de mandat d'Emmanuel Macron sont marquées par des rapports assez tendus entre le pouvoir et la presse. Analyse avec Jean-Marie Charon.
(article de 2019)
Overdose de Zemmour la journée, seulement entrecoupée par d'autres guignols d'extrême-droite, Mélenchon la nuit (et quand je dis la nuit, c'est autour de 2h du mat', pour être bien sûr que personne ne regarde). Voilà ce que Cnews appelle un temps de parole équilibré.
Les sourds aussi veulent être entendus
Qui a osé ce titre ? xD
Au-delà des problématiques d'autocensure,
"lorsqu'une responsable de chaîne m'a rappelé et m'a demandé 'ton bras, ça se voit toujours ? J'ai menti, non, non, ça se voit plus du tout. J'ai compris que c'était la question éliminatoire et je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui, ça ait beaucoup changé"
et même si les choses vont plutôt dans le bon sens, il y a encore pas mal de travail au niveau de a représentation du handicap : pour les médias, une personne handicapé, c'est une personne en fauteuil roulant... ou une personne de petite taille (merci Mimie Mathy ?)
Tout est dans le titre, et l'infographie est très claire. 3 colonnes :
Ce n'est pas la première fois que de telles aberrations de la "lutte contre le terrorisme" sont mises en avant, mais ça fait rager à chaque fois. Combien de cancer aurait-on pu diagnostiquer/traiter, avec les milliards gaspillés en guerre qui n'ont quasiment fait que des victimes civiles ?
EDIT : ça me rappelle cet article et cette illustration de 2014 : https://www.sammyfisherjr.net/Shaarli/index.php?_p0I3g
via Mastodon
Les médias généralistes ne font que reprendre ce format mis au point par l’extrême droite, avec du contenu mis au point par l’extrême droite. Les médias ne sont en rien les initiateurs du problème : ce sont des suiveurs. Ils reprennent ce qui marche sur le net depuis des années.
Une proposition politique : éviter de partager ces formats. Si l’on veut quand même commenter, le faire sans partager la vidéo en question donc sans donner du fric aux annonceurs. Résister à ce qui vient susciter l’émotion et/ou l’adhésion d’emblée : c’est le propre de ce format.
Les acteurs de propagande l’ont très bien compris : on se comporte face à des déclarations d’extrême droite en vidéo comme face à de la télé-réalité. On commente comme si on avait affaire au clash entre Amélie des Anges et Kevin des Marseillais. Même nature, même réactions.
via Riff
D'ailleurs j'ai cherché un terme scientifique pour décrire cette attitude, c'est : connards. De bons gros connards.
[...]
Le propre de la bourgeoisie, c'est de faire corps quand son pouvoir est contesté.
via OpenNews
Le 26 septembre, en fin de matinée, le monde médiatique s’est arrêté de tourner... avant de se mettre à tourner en rond. Le décès de Jacques Chirac a fait basculer toutes les chaînes d’info en édition spéciale, évinçant totalement des écrans l’incendie de l’usine chimique Lubrizol de Rouen, classée « Seveso seuil haut ». Ce fut également le cas sur TF1 et France 2, qui ont eux aussi bousculé leurs programmes, passant sous silence une catastrophe de grande ampleur, aux conséquences sanitaires encore inconnues.
LCI reconnait que "le format" n'était pas "approprié"
Par contre, sur le fond, aucun problème.
Son de cloche légèrement différent à al société des journalistes de LCI :
Et, là, gros malaise, le discours était incroyablement hardcore
Via Clochix sur Mastodon : La rédactrice en chef d’un site d’extrême droite est régulièrement invitée à la télé sans jamais préciser qu'il s'agit d'un site d'extrême droite.
Coïncidence remarquable : alors que de plus en plus d'internautes critiquent ThinkerView (confusionnisme, énormités non contredites par intervieweur...), la chaîne bloque de plus en plus de personnes sur Twitter.
Généralement ce sont les mêmes.
Étonnant, non ?
Pour répondre à votre question : de fait, ces derniers jours, le compte Twitter ThinkerView a bloqué un certain nombre, impossible à déterminer, de comptes Twitter, se réclamant le plus souvent de la mouvance anarchiste, ou de la gauche la plus radicale.
Contacté par CheckNews, «Sky», le cofondateur de la chaîne, dont on entend la voix dans les interviews de la chaîne, mais qui a toujours refusé de dévoiler publiquement son identité ou son visage, confirme : «Oui, depuis quelques jours, notre community manager bloque systématiquement les comptes qui nous insultent, nous diffament ou colportent toute diffamation à notre égard, en likant ou retweetant des messages.»
Sur Twitter, en réponse à un internaute qui s’interrogeait sur le sujet, le compte ThinkerView a publié une capture d’écran d’un message supprimé depuis, où l’on pouvait lire : «J’en ai pas encore fini avec vous ThinkerView, on va pas vous lâcher sales confusionnistes de merde.» Ce qui donne le ton des messages reçus depuis quelques jours par la chaîne YouTube sur Twitter.
(Notez que je n'approuve pas forcément le choix du vocabulaire)
Pour rappel :
Pour Olivier Cyran, pas de doute cependant, ThinkerView est bien d’extrême droite : «Les idées ne sont pas yaourts, toutes ne se valent pas. Ce n’est pas évasion fiscale le lundi, violences policières contre les gilets jaunes le mardi et apologie du racisme le mercredi. Un Plenel n’annule pas un identitaire blanc qui idolâtre Anders Breivik», écrit-il sur Twitter, avant d’ajouter : «Ce qui reste, une fois qu’on a mélangé tout ça dans la touilleuse, c’est l’idée qu’une idéologie raciste homicide a droit de cité, qu’on peut papoter et faire des centaines de milliers de vues avec.» Il conclut ainsi sa série de messages : «Une ligne éditoriale qui met Rigouste et Obertone sur le même plan est une ligne éditoriale d’extrême droite, car c’est l’extrême droite qui en sort gagnante. Et si dire cela déclenche une salve de cris indignés, c’est peut-être parce que la confusion a déjà porté ses fruits.»
Et le truc pratique, c'est que pendant qu'on est bloqués dans l'alternative entre débattre de savoir s'ils ont raison ou débattre de savoir s'il est bon de débattre pour savoir s'ils ont raison, un truc dont on ne débat pas, c'est comment les empêcher de nuire.
[...]
Vous popularisez leurs thèmes de prédilection, leur vocabulaire, leurs raisonnements, vous inscrivez leurs positions comme mauvaises, certes, mais comme faisant partie du paysage à prendre en compte. Et ils vous permettent même de dire "Non mais je suis pas comme eux".
Et vous faites tout ça en continuant de vous sentir bien, et de mobiliser des valeurs positives : de tolérance, de démocratie, de liberté de débat (qui conduisent à dire d'un type qui propose de déporter vos compatriotes qu'il n'est pas si extrême que ça, tout en présentant les gens qui s'émeuvent de la popularité gagnée par son idéologie comme étant "les vrais fascistes", puisqu'après tout, eux ne veulent pas débattre, et que vous le savez, le débat c'est l'alpha et l'omega de la démocratie).Vous n'êtes pas les requins, certes. Seulement l'eau nécessaire à ce qu'ils prospèrent. Sans vous, ils étoufferaient.
[...]
Quand vous dites "Mais les Français ont peur de la présence d'allogènes", vous avez déjà accepté, avant même de prononcer votre phrase, que les racisés en France ne sont pas vraiment Français.
La montée d'une pensée extrême comme le fascisme ne se fait pas en un jour. Elle nécessite un travail de sape constant, minutieux, et insidieux. Elle commence comme ça.
Vous avez du boulot devant vous. Bien plus de boulot que de simplement tendre un micro à un militant fasciste pour le laisser dérouler sa doctrine.
Il est temps d'arrêter d'être feignants, et il est temps d'arrêter de croire que vous vivez en commentateurs abstraits du reste du monde. Ce n'est pas le cas.
Dernière chose : arrêtez de croire que la victoire contre l'extrême-droite est proche, quand tout ce que vous faites indique que vous êtes déjà en train de vous préparer à la défaite face à elle. Parce que c'est ce que nous faisons, et qu'il faut se le dire.
Il paraît que qualifier de racistes les propos de Finkielkraut (qui déplore la prolifération dangereuse des arabes) est affaire d’opinion. Il paraît qu’identifier les discours suprémacistes est affaire de sensibilité. Il paraît que ce n’est pas le travail des journalistes.
Le cas Finkielkraut mis à part, je trouve que cela illustre bien les limites de l'exercice de fact-checking des journalistes : on n'est pas loin du moment où Libé écrira "désolé, je ne suis pas neutre, je ne peux donc pas répondre à votre question".
"L'équipe technique en charge du son a reconnu être à l'origine de cet incident grave et plaide une 'erreur de manipulation'", détaille la chaîne. "Une enquête est en cours et permettra, nous l'espérons, de faire toute la lumière".
Erreur de manipulation ? Moi j'appelle ça une faute professionnelle. De toute façon, depuis l'épisode des frères Kouachi et la prise d'otages de l'hyper casher, vous n'êtes pas à ça près, hein ?
Monique Pinçon-Charlot s’est retrouvée prise au piège d’un plateau comptant pas moins de 13 invités et d’une parodie de débat au cours duquel les fondés de pouvoir médiatique de l’oligarchie, encouragés par l’animateur, rabâchèrent leurs éternelles inepties contre les « assistés » et les « fraudeurs ». Impossible dans ces conditions pour la sociologue de faire valoir ses analyses, étayées par des décennies de recherche, et pourtant ramenées à de simples opinions.
L'étude à l'origine du LOL de l'image postée ici.
Autrement dit, 64 % de ce qui est publié en ligne est du copié-collé pur et simple.
Il s’est passé un phénomène très contradictoire qui n’a pas échappé à de nombreux internautes. Alors que les comptes des forces publiques comme Place Beauvau nous enjoignaient, à nous internautes, de cesser de diffuser des images du massacre, France 2 contrevenait à toutes ces demandes. L’irresponsabilité n’était pas du côté prévue. Sur internet, je voyais les gens à titre individuel adopter plutôt de bons réflexes (même si, évidemment, il y a eu les messages de connards disant qu’ils avaient des photos des victimes qu’ils acceptaient de vendre), s’organiser pour s’aider dans la mesure du possible, les médias les plus emblématiques ont agi comme si c’était la première fois de leur vie qu’ils se trouvaient face à cette situation.