Il dément pour la forme mais :
Depuis le début de la crise des agriculteurs, cependant, un argument similaire est souvent utilisé par des élus ou des cadres de la majorité présidentielle lors de leurs échanges informels avec la presse, l’«abonnement VOD» étant parfois remplacé par le «forfait 5G», supposément préféré à l’achat d’aliments sains et français. Lors d’une conférence de presse tenue en janvier, Emmanuel Macron avait lui-même recouru à une image très proche. Le chef de l’Etat défendait alors l’augmentation du reste à charge sur les médicaments remboursés : «Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour des forfaits téléphoniques, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 0,50 à 1 euro pour une boîte de médicament, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible», avait-il alors déclaré.
Et venez pas m'expliquer qu'en fait, il voulait citer la loi d'Engel, faut arrêter les conneries. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_d%27Engel)
(Engel, pas Engels, aucun rapport)
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde des photos de petit chien mignon sur son smartphone quand l’opposition parle de mal-être au travail.
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde des photos de petit chien mignon sur son smartphone quand l’opposition parle de mal-être au travail.
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde sur son smartphone des photos de petit chien mignon quand l’opposition parle de mal-être au travail.
A l’Assemblée, quand l’opposition parle de mal-être au travail, Gabriel Attal regarde des photos de petit chien mignon sur son smartphone.
A l'Assemblée, alors que les accidents du travail tuent en moyenne deux personnes par jour, le Premier Ministre Gabriel Attal, préfère regarder des photos de petit chien mignon sur son smartphone plutôt qu'écouter l'orateur de l'opposition, qui parlait justement ce jour là, ça tombe bien, de mal-être au travail. Alors on pourra objecter du fait que les gens qui sont morts, ils ne sont plus vraiment dans le mal-être, et peut-être bien qu'accablé par l'ampleur du problème, monsieur le Premier Ministre regarde des photos de petits chiens mignons sur son smartphone pour se détendre, pendant que l'opposition parle de mal-être au travail, de souffrance au travail, voire, peut-être, de tous ces gens qui meurent au travail, parce que je n'adore pas le terme de pénibilité, parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible, peut-être que les gens qui meurent au travail le font ils avec le sourire, parce qu'ils sont morts en faisant un travail vachement chouette, pas pénible, c'est juste dommage qu'ils soient morts, de toute façon c'est sûrement leur faute, alors tout ça n'est pas si grave, Gabriel Attal, quand l’opposition parle de mal-être au travail, il peut bien regarder des photos de petit chien mignon sur son smartphone, il peut bien ne pas écouter l'orateur et plaisanter avec ses collègues, peut-être rient-ils de l'histoire de l'ouvrier qui a marché sur une plaque métallique sous tension, elle est inénarrable celle là, et celle des cordistes qui sont morts dans le silo à grain, tu la connais, attend, non pas ça, c'est une photo de petit chien mignon, attend, je vais te chercher le truc, j'ai du voir ça sur un site pour les pauvres, je ne trouve plus c'est dommage, tu préfères le petit chien mignon, je comprend, j'avais le même quand j'étais à Stanislas, ah, attend, il a fini de parler l'autre con.
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde des photos de petit chien mignon sur son smartphone quand l’opposition parle de mal-être au travail.
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde des photos de petit chien mignon sur son smartphone quand l’opposition parle de mal-être au travail.
A l’Assemblée, Gabriel Attal regarde des photos de mal-être au travail sur son smartphone quand l’opposition parle de petit chien mignon, non mais quel scandale, Brigitte Bardot est invité ce soir par Hanouna pour en parler.
« Votre faiblesse intellectuelle rend nécessaire une peine ferme ».
Justice de classe < mépris de classe.
Effrayant. Ça n'a pas vraiment changé depuis Hugo et les Misérables.
Affaire Farida : un peu de contextualisation, par Mathide Larrère.
Et quand on contextualise, c'est important de bien dézoomer, pour bien remonter aux causes.
Après la France d'en bas, après les sans dents, après ceux qui ne sont rien, voilà les gens qui mangent avec les doigts.
Ces gens sont terrifiants de mépris.
C'est là que les choses se gâtent. J'ai cru un temps que le passage par l'Ena du chef de l'Etat était entré en contradiction avec sa sensibilité bigourdane. Il n'en est rien. En fait, le moule jacobin de la grande école n'a fait que renforcer chez lui les représentations répandues par l'Education nationale: les "patois" sont synonymes d'analphabétisme et de misère sociale ; la culture, la vraie, ne s'acquiert que par la langue de Molière. Emmanuel Macron ne vénérait pas sa grand-mère parce qu'elle était imprégnée d'une culture régionale, mais parce qu'elle... l'avait abandonnée.
"Psychologie de bazar" ? Non, non, la suite est édifiante :
Tout cela est déjà assez grave, mais le pire est à venir. Au cours du même entretien (vers 1'50), l'élu nationaliste insiste et lui demande de faire preuve d'un peu plus de souplesse :
- Il ne faut jamais fermer la porte. Ouvrez les fenêtres ! C'est important : la langue, c'est l'avenir.
- Mais si ouvrir une fenêtre, c'est être d'accord avec vous, lui répond Emmanuel Macron, on finit enfermés, mais dans vos toilettes à vous.
"Enfermé dans vos toilettes" ! Comment mieux dire à quel point, aux yeux du président, les langues de France sont "sales", "répugnantes", "nauséabondes" ?
“Boxeur gitan” dans la bouche d’un Président de la République comme d’autres sifflent “travail d’Arabe” ou “banquier juif” ?
[...]
s’émouvoir d’un niveau de langage correct chez un gitan révélait une méconnaissance crasse des pratiques langagières de la communauté cible - “Comme les patois régionaux, les “parlers gitans, manouches ou yéniches” sont employés dans l’intimité, en famille. Au-delà du cercle familial, comme le pratiquent les Français d’origine italienne, espagnole, portugaise ou maghrébine, on parle français, tout simplement. Il n’y a donc absolument rien d’étonnant, ni calcul ni manipulation en coulisse au fait que Christophe Dettinger, qui est peut-être tsigane, comme d’autres se reconnaissent auvergnats, provençaux, picards ou lorrains, se soit exprimé en français courant lors de son allocution enregistrée en vidéo et publiée sur sa page Facebook”
Intéresant : le braconnage lexical
Dans l'autre sens, la question se posera davantage. Par exemple quand Nicolas Sarkozy rétorquera “Casse toi pov’con” au Salon de l’agriculture 2008 à un passant qui refuse de lui serrer la main. Ou encore quand Emmanuel Macron sifflait, récemment, que les minima sociaux coûteraient “un pognon de dingue”.
Je... je rêve.
Non, c'est le Gorafi.
Non, je rêve.
Je cite Laurence De Cock citée sur Seenthis :
Ce qui fait dire à Laurence De Cock :
« Je ne vois pas du tout en quoi votre débat avec Hanouna contredirait l’affirmation de décembre. Le mépris, la marchandisation, la communication outrancière et l’avilissement du débat sont les marques de fabrique de ce gouvernement. »