A la suite de la reconstitution judiciaire organisée le 5 mai, le récit des agents est conforté sur les risques pris par l’adolescent dans sa fuite mais est contredit à l’inverse concernant le danger immédiat pour les policiers au moment du tir.
Non, rien. Circulez, puisqu'on vous dit que y'a rien à voir.
L’arrêté de suspension pris par le ministre de l’Intérieur le 29 juin permet à l’agent mis en examen pour homicide volontaire de continuer à être payé malgré son placement en détention provisoire. Cette décision administrative de bienveillance, qui n’a aucun caractère disciplinaire, lui évite de se retrouver en «absence de service fait».
« Interdire de manifester, menacer de couper les réseaux sociaux, prononcer des peines de prison ferme pour un vol de canette... » Après la mort de Nahel, tué par la police, et alors qu'une cagnotte faisant « ni plus ni moins l’apologie d’un meurtre raciste » a été lancée, un large panel inédit de 500 personnalités issues du monde artistique, médiatique politiques et militant, dont Virginie Despentes, Casey, Médine, Angèle, Abd Al Malik, Hatik, Annie Ernaux, Mame-Fatou Niang, alerte sur le « terrifiant signal anti-démocratique » envoyé par le gouvernement.
"Tout cela ne sera plus possible à partir du 25 août", ajoute Thierry Breton, commissaire européen au Marché public, date à laquelle s'appliquera la loi européenne. "Lorsqu'il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à brûler des voitures, elles auront l'obligation dans l'instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées".
Thierry Breton assure que "si les plateformes n'agissent pas immédiatement, alors oui, on pourra à ce moment-là non seulement donner une amende mais interdire l'exploitation sur notre territoire (...) Les interventions vont être extrêmement rapides". Autrement dit, couper les réseaux sociaux qui ne respectent pas la règle. "C'est la loi qui va le faire" et pas "une personne, un État, un conseil d'administration", défend-t-il." "Nous sommes maintenant équipés pour cela avec un conseil spécifique", précise-t-il également.
C'est extrêmement grave. Non pas qu'il ait tort sur le fond : les appels au meurtre, à la haine, au lynchage, au viol... on s'en passerait bien. Mais c'est marrant, cette information juste après 8 jours d'émeutes (consécutives au meurtre d'un enfant racisé par un policier blanc) n'a pas exactement le même sens que si elle était sortie après,on va inventer un truc au pif, un communiqué appelant à la haine et à la sédition, et publié sur les réseaux sociaux par les deux plus importants syndicats policiers. Ou des appels au meurtres et/ou au viol contre des femmes, des militant·e·s écologistes ou autres, etc.
C'est d'autant plus choquant que ces mêmes personnes, prêtes, si ce n'est dans les faits, du moins dans l'intention, à basculer dans le camps des grandes démocraties représentées par la Russie, la Chine et la Corée du Nord, s'enthousiasmaient il y a 10 ans de l'utilisation de ces mêmes réseaux sociaux lors des Printemps Arabes.
« Il y a d’autres manières de se mobiliser que de brûler des voitures. Organisez des manifestations ! »
Le Comité Adama appelle à sa marche annuelle•
« Non, ça c’est pas possible…en plus, il y aura la maman de Nahel et des orgas d’extrême-gauche…on va interdire. »
Voilà, je crois que tout est dit.
"Qui aurait pu prévoir ?" SAISON 2. 🍿
« Votre faiblesse intellectuelle rend nécessaire une peine ferme ».
Justice de classe < mépris de classe.
Effrayant. Ça n'a pas vraiment changé depuis Hugo et les Misérables.
Il faut lire ce fil et les nombreux autres postés par des avocats et associations ces derniers jours, pour réaliser ce qui est en train de se passer.
Des jeunes partout en France sont condamnés à du ferme sans un commencement de preuve, et sur le seul témoignage de la police.
La bonne vieille justice expéditive pour les classes populaires / inférieures / racisées... "ceux qui ne sont rien" comme dirait l'autre.
Twitter pullule de fils sur ce thème, j'ai pris celui là mais j'aurais pu en choisir un autre. Il en est de nombreux qui dénoncent une justice à deux vitesses, entre des crapules aisées qui détournent des centaines de K€ ou des drogués du monde du show-biz qui tuent des enfants, qui ont des peines infiniment moins sévères (pas de prison ferme, beaucoup de sursis), surtout si on les compare à celles que sont en train de se prendre les "jeunes" (l'usage péjoratif de ce terme...) jugés en comparution immédiate, sur la seule foi de témoignages policiers mensongers, parfois non, mais pour des délits qui laissent songeurs : un tel à volé un fromage, tel autre a ramassé de l'argent par terre -qui n'appartenait même pas au magasin), un autre encore passait dans la rue à ce moment là...
Comme le dit l'auteur du thread, on est dans le registre de Jean Valjean envoyé au bagne pour avoir volé un pain.
C'est de la justice de classe, de la justice punitive, de dissuasion. Pas sûr que la société en sorte gagnante sur le long terme.
Une génération d’adolescents et de jeunes adultes de banlieue se fait en ce moment même passer à la broyeuse d’une injustice de dimension romanesque.
On lui inocule une haine de l’État qui durera pour la vie.
Les retombées au long terme seront un désastre.
Il y aurait des militaires d'extrême-droite dans ce pays ?
Feignons l'étonnement tous ensemble : "oh ben ça alooooors".
N'en déplaise au gouvernement, les mères éduquent leurs enfants. Mais pas dans le sens que vous croyez : comment survivre à un contrôle de police.
Voilà où en est.
Comme en 2005, alors que les émeutes qui répondent à la mort violente de jeunes issus des minorités visibles expriment la rage et l’aspiration à la reconnaissance des populations discriminées, on a pu observer le spectacle étrange d’un pouvoir et d’une éditocratie qui tournent et retournent dans tous les sens le mystère d’une révolte incompréhensible, mobilisant les formes les plus absurdes du déni pour cacher la faillite du modèle français. Pendant que l’ONU appelle la République à s’attaquer aux «profonds problèmes» de racisme au sein des forces de l’ordre, la majorité des acteurs politico-médiatiques continue à prétendre que «les enfants des quartiers difficiles (…) sont tous les filles et les fils de la République», et rejette du côté de l’extrême-droite une xénophobie qui s’incarne pourtant depuis des décennies dans la relégation des quartiers, dans un maintien de l’ordre à deux vitesses ou dans la dépolitisation des soulèvements.
A l’inverse de la mort de George Floyd, celle de Nahel n’aura apporté aucun élément de compréhension ni aucune prise de conscience des mouvements qui agitent le pays. En refusant de reconnaître l’existence du racisme français, solidement ancré dans la société par l’histoire coloniale, la bourgeoisie se condamne à regarder passer les trains. Comme après 2005, aucune réponse ne sera apportée à la colère des quartiers. La seule chose visible aujourd’hui est la force du déni, qui enferme le pouvoir dans une perspective répressive à l’israélienne et accentue la dérive des forces politiques vers l’extrême-droite.
Le RAID au milieu de civils, ça donne ça. Ces types sont formés à tuer, pas à assurer du maintien de l'ordre. Mais... est-ce bien le but, assurer le maintien de l'ordre public ? N'est ce pas plutôt inspirer la peur ?
Je vais me répéter: ça va mal finir.
Je pense en écrivant, désolé. J'ai regardé cette vidéo une deuxième fois, ça confirme mon impression : ils sont là pour inspirer la crainte : on peut choper qui on veut, quand on veut, pour le motif qu'on veut. Je ne veux pas donner l'impression de les couvrir d'éloges, loin de là, mais là où des CRS où équivalents auraient déjà balancés un pavé lacrymo au milieu de la foule (et j'ai l'impression que l'un des mecs a été tenté puis s'est ravisé), ils sont en mode "no stress" : ils gèrent. Même le gars en T-shirt blanc qui se fait braquer (je graisse parce que c'est quand même épouvantable) a été repoussé rudement mais pas jeté à terre. Le doigt à côté de la détente, sécurisation du périmètre, exfiltration de la cible.
3ème visionnage : le mec en scooter se fait violemment appréhender parce qu'il s'apprêter à traverser devant le convoi du RAID.
Au final, j'en reviens à ce que je disais : ces types ont plus de sang-froid que des banals CRS, mais ils ont des réflexes de zone de guerre.
DONC le risque de bavure est très élevé.
La cagnotte pour le meurtrier de Nahel m'empêche de dormir, je crois c'est le plus grand mouv raciste que j'ai pu voir de mon vivant. Tema les sommes mises par des particuliers en temps de crise ça c'est une déclaration de guerre
La cagnotte lancée [par le polémiste d'extrême droite Jean Messiha] en soutien à la famille du policier auteur du coup de feu mortel sur Nahel, 17 ans tué mardi 27 juin lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), recueille 827 393 euros lundi 3 juillet à 7 heures.
Je vais juste citer @s_assbague (qui écrivait samedi) :
Près de 400 000€ collectés pour le policier qui a exécuté Nahel ? Ces dons ne constituent pas juste un soutien matériel. Ils disent autre chose. Le soutien sans faille à l’ordre racial et policier, au permis de tuer et à la peine de mort pour les arabes et les noirs.
Macron désigne deux responsables à la participation de jeunes aux violences qui suivent la mort de Nahel: les réseaux sociaux et... les jeux vidéos qui les ont "intoxiqués (sic)", selon lui. Lunaire...
Mais ce type a 80 ans dans sa tête. Même ma grand-mère (paix à son âme) était plus ouverte que lui.
Mais au-delà de la réaction viscérale (touche pas au JV !) il faut entendre le fond du discours : ça parle de traçage, de flicage et d'arrestations pour des propos tenus sur les réseaux sociaux. Comment ça s'appelle un pays qui censure les réseaux sociaux pour assurer une paix sociale de façade ?
Ça commence. Le canari n'est pas mort mais il serre drôlement les miches.
EDIT : je fais comme SebSauvage chez qui j'ai vu le truc ; lien Nitter : https://nitter.net/paul_denton/status/1674759016537366530
Prenez 5 minutes de votre vie et écoutez ce type.
Je crois qu'on ne peut pas mieux résumer la situation.
Et son analyse a ceci d'extrêmement pertinent qu'il pointe du doigt la façon dont les violences policières sont d'abord testées dans les quartiers avant d'être "exportées" partout ailleurs. Écoutez bien ce qu'il dit.
Même s'il est déjà trop tard de toute façon.
La BRI à Nanterre, le RAID à Lille. Encore 8 jours comme ça et c'est état d'urgence et couvre-feu, comme avec Chirac en 2005.
Ces unités ne sont pas formées au maintien de l’ordre, elles sont formées et équipées pour tuer. Macron est en guerre, la dictature est là. En déployant l’antiterrorisme contre des manifestations et après avoir utilisé des mesures antiterroristes contre des écologistes la semaine dernière, le pouvoir nous le fait savoir. Derrière ses milices, le roi est nu.
Je suis malheureusement d'accord. C'est gravissime.Si vous n'avez pas fait le rapprochement, la BRI, ce sont eux qui ont buté les terroristes du Bataclan. Ce ne sont pas des rigolos, et pas vraiment formés pour faire dans le social.
Ça va mal finir cette histoire.
Le compte Twitter «Cerveaux non disponibles» indique notamment, reprenant une information initialement diffusée par un internaute qui se présente comme un ami de la famille, que l’ambulancier «aurait été placé en GAV pour menaces et incitation à la haine».
Ce que confirme en partie la préfecture des Hauts-de-Seine à CheckNews. Qui nous indique ainsi : «Plusieurs vidéos montrent un ambulancier prendre violemment à partie et menacer un policier qui avait escorté une ambulance. Une plainte a été déposée et l’ambulancier a été placé en garde à vue.»