Ce strip (http://sinfest.net/comikaze/comics/2013-02-25.gif) est génial. Alda, je te dois un aveu : je viens de comprendre pourquoi tu t'emportes des fois... euh non, souvent ^^ (bon, ce n'est pas une excuse, mais je crois que j'arrive à adopter ton point de vue)
Je n'ai fait que parcourir l'article (http://lechodessorcieres.net/ecrire-inclusif-1-coucou-cest-la-facteure/), il faudra que je prenne le temps de le lire.
Pour répondre à Neuromancien, c'est un "truc ridicule" si on est disposé à le voir comme tel. Si on lit avec un esprit neutre, alors certains arguments n'apparaissent ni ridicules, ni révolutionnaires, mais juste... logiques. Le truc tout con : pourquoi dire "un écrivain femme" (ou une femme écrivain), et ne pas dire "un écrivain homme" ? C'est bien la preuve que, quelque part, quelque chose ne va pas.
J'ai longtemps moi aussi adhéré au credo du "masculin neutre". Mais cette religion est comme toute les autres : basée sur une tromperie, et j'en suis revenu aussi. Je cite toujours en exemple cet article du Plafond de verre (http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?mQH9Cg) à propos de Bansky : nous ne savons rien de cette personne, mais nous sommes plus ou moins consciemment persuadés qu'il s'agit d'un homme. Pourquoi ? Il y a sans doute plusieurs raisons à cela, dont la moins pernicieuse est sans doute l'inconscient collectif qui nous pousse à imaginer que ce qu'elle fait, c'est "un truc de mec". Mais il y a aussi une raison grammaticale : on dit "il", on dit "lui", et du coup, l'image de l'homme que nous avions confusément en tête s'en trouve implicitement confortée.
Ce n'est qu'un exemple, où l'on prend une situation donnée pour en tirer des généralités, et Bansky peut être un homme au final, cela ne changera rien à l'argumentation : le masculin n'est pas neutre, c'est une tromperie. On peut n'en avoir rien à foutre, on peut se battre bec et ongle pour ne pas changer cet état de fait, on peut faire des propositions plus ou moins heureuses pour faire bouger les choses, on peut en souffrir, aussi. Mais le nier me parait de plus en plus faire preuve de la dernière mauvaise foi.