Vu sur Mastodon.
"Let's Talk About Race" Photo Series by Chris Buck & Greg Semu
Alors ? Toujours rien à dire sur le racisme et la persistance des stéréotypes / comportements / préjugés racistes ?
L'épisode de panique woke de la semaine :
Disney a dévoilé la bande-annonce de la Petite Sirène (2023). L’actrice qui joue Ariel est noire ce qui a créé une polémique (🙄): "wokisme", "œuvre dénaturée", "foutage de gueule" blablabla etc.
Contentons-nous de regarder ces réactions d’enfants heureux:
[vidéo incluse dans le tweet : des enfants noirs, visiblement très heureux, voire émus, d'avoir enfin une héroïne positive de la même couleur de peau qu'eux]
Je suis toujours gêné aux entournures quand il faut parler de MJ, maintenant qu'il est avéré qu'il était un prédateur sexuel s'en prenant aux enfants.
Ce thread traite de l'impact de l'album Thriller et m'apprend quelque chose qui m'a ahuri : il y a 40 ans donc, Rolling Stone magazine refusait de mettre un noir en couverture, et MTV refusait de passer des artistes noirs, au motif que "la musique noire est une musique faite par eux et pour eux, et la blanche faite par des blancs pour des blancs".
Voici les derniers tweets du compte @franceinter, sans avertissement, sans regard critique, rien. Un simple relai du fascisme.
Voilà, voilà... On pourrait passer des heures à commenter chacune des phrases-saloperies proférées par ce petit bonhomme, mais on a mieux à faire de nos journées, la vie est trop courte.
Je dirais juste, parce que je ne peux pas m'en empêcher, qu'il y a quelque chose de sidérant de voir ce type avancer ainsi son argumentaire fasciste sans qu'on lui apporte la moindre contradiction. Je ne parle même plus de ses "idées", mais de la façon dont il se qualifie : "je suis anti-anti-fasciste" ; "les programmes scolaires sont un tissu de propagande anti-raciste" etc.
Je vous parle de ce qui est important, vous me parlez de détails qui ne sont pas importants.
Ça me dit kekchose ce "détail", hmm, ça va me revenir, attendez...
Les origines du battle royal ne sont donc pas tant à chercher dans un roman japonais que dans les sports de combat, et plus spécifiquement dans la boxe. On retrouve d’ailleurs des traces de battle royal dès le XVIIIe siècle. Des publicités vantent alors des tournois de boxe auxquels souscrivent plusieurs participants, qui s’affrontent en même temps. Si les concurrents sont bel et bien des boxeurs, les règles de l’époque, qui autorisaient les mouvements de lutte, produisaient certainement des combats assez semblables aux matchs de catch actuels.
C'est fou ça.
Le problème, c'est que ça a vite viré au divertissement pour esclavagiste... et que a duré jusqu'au début des années 60.
En 1919, le Washington Herald publie un article intitulé “Negro Troopers enjoy battle-royal” dans lequel des engagés afro-américains s’affrontent les yeux bandés. Et le chanteur James Brown lui-même, figure du funk et de la soul music, raconte dans son autobiographie publiée en 1997, Le Parrain de la Soul, comment, alors qu’il était un adolescent, il avait été sélectionné par “des hommes blancs venus recruter des garçons noirs bagarreurs pour participer à des battle royal”. Le chanteur se souvient avoir participé à des combats où “on vous aveugle, vous attache une main derrière le dos, vous met un gant de boxe sur votre main libre, et on vous envoie sur un ring avec cinq autres gamins. Vous envoyez un coup à tout ce qui semble bouger, et le dernier encore debout à la fin est déclaré vainqueur”.
Mais à part ça, les IA sont neutres, bien sûr.
Ayez toujours présent à l'esprit que le programme informatique le plus sophistiqué du monde a été codé par un humain. C'est juste une machine, programmée par quelqu'un qui peut être raciste, sexiste, misogyne...
Nouveau bad buzz de Valeurs Actuelles après être tombé dans le piège du témoignage bidon d'un faux professeur qui « dénonçait » l'islamisme de ses élèves sur la base de clichés racistes poussés jusqu'à l'absurde et de chansons de Khaled.
C'est ensuite à travers les mots de celui qui, dès 1803, imposa par exemple aux Juifs l'utilisation des prénoms du calendrier grégorien, les forçant à renoncer aux prénoms hébraïques, que Darmanin fait entendre la nature de cette politique d'intégration. « Notre but est de concilier la croyance des Juifs avec les devoirs des Français, et de les rendre citoyens utiles, étant résolu de porter remède au mal auquel beaucoup d'entre eux se livrent au détriment de nos sujets » expliquait ainsi Napoléon dans une lettre de 1806 citée dans le livre. « Une lutte pour l'intégration avant l'heure » selon Darmanin, conquis. Ce discours distinguant et séparant les Juifs, et « le mal auquel beaucoup d'entre eux se livrent au détriment de nos sujets », des Français n'est par ailleurs pas sans rappeler la rhétorique qui aujourd'hui ne manque souvent pas d'exclure les musulmans du peuple français.
C'est ainsi chez celui qui déclarait que « les Juifs ne sont pas dans la même catégorie que les protestants et les catholiques » et qu'« il serait dangereux de laisser tomber les clefs de la France, Strasbourg et l'Alsace, entre les mains d'une population d'espions qui ne sont point attachés au pays » que Darmanin revendique les racines de sa « lutte pour la laïcité ». Une lutte qui n'est toujours qu'une politique de négation de leur culture par la force pour les Juifs hier comme pour les musulmans aujourd'hui. Une nouvelle démonstration de comment, dans la bouche des grands défenseurs de la République, la lutte pour la laïcité n'est toujours qu'une couverture aux politiques les plus racistes et discriminantes à l'égard des minorités religieuses du pays, politiques qui ne se cachent en réalité que peu de leurs relents réactionnaires.
Gérald Darmanin ajoute avec ce livre, aux étiquettes de ministre agresseur, islamophobe ou encore défenseur de l'Action française, celle d'antisémite, renforçant son image de personnalité du gouvernement parmi les plus ouvertement réactionnaires. Emmanuel Macron n'a par ailleurs pas pris la peine de réagir aux propos de son ministre, sans grande surprise de la part du président, très complaisant à son sujet depuis le début, qui déclarait il y a quelques mois que les accusations de viols qui visaient Darmanin n'étaient « pas un obstacle » à sa nomination. Le tout dans un silence complice des grands médias, à l'image de son passage ce mercredi matin au micro de BFMTV-RMC face à Jean Jacques Bourdin qui ne l'a nullement inquiété sur cette nouvelle affaire.
Allez hop, encore une idole déboulonnée. C'est une vraie surprise pour moi, je ne suis pas assez le milieu du logiciel libre pour avoir été au courant de la merde qu'il avait dans le cigare, et pourtant ce ne devait pas être un secret, étant donné que ces prises de position sont publiques. Zou, poubelle le RMS.
Albin Wagener
@albinwagener
En réponse à
@gunthert
Encore une fois, je suis convaincu que s'il ne s'agissait pas d'hommes blancs, on en parlerait autrement.
Une femme racisée, enceinte de 4 mois 1/2, perd son enfant après avoir été violentée par des policiers. Motif : non port du masque.
Personne convoquée au tribunal : la mère de l'enfant mort-né, pour outrage et rébellion.
via Seb
Le 10 décembre, un post sur le réseau social a suscité de nombreux messages haineux à l'encontre de la mannequin Christelle Yambayisa, visée parce qu'elle est noire. Elle dénonce l'inaction de l'entreprise de Mark Zuckerberg.
[...]
Las, c’est un assaut de racisme qu’elle subit, en retour de la publication du 10 décembre. Les quelques opinions positives sont rares, balayées par un flot de commentaires nauséabonds. Florilège : «Le grand remplacement est partout», «Y en a marre de voir des Africains sur chaque affiche publicitaire française», «Pour les Blancs, ça marche aussi ou c’est juste pour les noirs ?» Durant tout le week-end, des dizaines de messages du même genre s’enchaînent et polluent le post sponsorisé.
Du coup, elle pointe, au-delà de l'inaction de facebook et des GAFAM, leur indifférence totale :
En une minute face caméra, la jeune femme pointe les incohérences des stratégies de modération opérées par le réseau social, plus enclin à pister nos lubies du moment plutôt que de faire la chasse au racisme. Et pose une question simple : «Comment avec votre impact, votre place dans la société vos équipes arrivent à concevoir une intelligence artificielle capable de détecter n’importe quel mot ou groupe de mots associés à la situation sanitaire, mais sont incapables depuis des années de modérer ou supprimer du contenu et des commentaires racistes, misogynes, homophobes, antisémites, d’injures et de harcèlement ?»
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d'avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé.
Michel est noir. Mais bien sûr, cela n'a aucun rapport... Ah ben si : la vidéo nous apprend que les policiers ont tenu "de nombreux propos racistes". Quel étonnement.
Il est même plus que probable qu'on puisse dire "le racisme profondément intégré par des génération de médecins"
(j’étais tombé sur un article à propos de cette affaire expliquant que le biais ayant amené à cet algorithme seraient en fait largement répandu, et de longue date dans les diagnostiques des médecins américains" faudra que je le retrouve :/)
Ça ne m'étonne pas ; il n'y a qu'à voir la façon dont est morte Naomi Musenga.
Alors non, ce n'est pas "un algorithme raciste a privé des patients noirs", mais plutôt, "le concepteur raciste d'un algorithme"...
Pour arriver à leurs conclusions, les auteurs de l’étude ont analysé les dossiers médicaux de 57.000 patients d’un réseau d’établissements de Boston et des environs. Ils ont constaté que la pathologie rénale d’un tiers des patients noirs aurait été jugée plus grave si elle avait été évaluée selon les mêmes critères que celle des patients blancs.
Des amitiés douteuses, des services qui se retournent contre toi, un beau-père raciste et un film de Dupontel : voilà comment on se retrouve dans le box des accusés du procès de Charlie hebdo.
Avec 5 ans de taule en prime, pour rien, selon toutes vraisemblances.