Sans doute via un shaarliste, ou vu sur Mastodon...
A un moment donné, l'humoriste ironise sur le "luxe pour pauvres" des sacs Vuitton en plastique, qui coûtent 200 francs (on est en Suisse) à fabriquer et qui sont vendus 2000 francs... Je viens de chercher : c'est absolument exact : https://www.intemporal.paris/blogs/infos/les-sacs-louis-vuitton-plastique-ou-cuir
Cette toile spéciale est en fait composée d'un mélange de coton et de PVC enduit (du plastique, chlorure de polyvinyle précisément). C’est cette matière plastique qui lui donne sa solidité exceptionnelle et son imperméabilité.
Ce sont des sacs en plastique. Juste. Du. Putain. De. Plastique.
Ça fait mal, de bon matin, d'apprendre qu'on est une vieille personne.
Ces émojis ne sont pas cools. Vous avez définitivement plus de 30 ans.
(slide 20)
Le reste du diapo, je ne sais pas ce que ça vaut, mais j'ai été intéressé de voir la persistance de marques "anciennes" au milieu des marques préférées par la "génération Z". Ce qui montre tout le travail effectué sur les réseaux, etc. pour s'adapter et capter ce public.
N’empêche, on avait déjà évacué l’idée de train avec Voyages-SNCF : on évacue carrément l’idée de voyage avec Oui-SNCF. Et en soi, ça me semble révélateur d’un mouvement de fond : remplacer le sens par des marques. Vous allez me dire que le mouvement n’est pas neuf. C’est le principe même du capitalisme triomphant que de vouloir transformer tout, absolument tout, sans exception, en produit : les biens matériels, c’est établi, mais la santé, l’éducation… l’amour, même. La moindre parcelle d’activité humaine est sommée de tester sa pertinence face à un « produit » équivalent sur le marché.
Eh bien, quand je vois le TGV devenir inOui, ERDF devenir Enedis ou encore GDF transformé en Engie… je me dis qu’on est passés à la vitesse supérieure.
Parce qu’au départ, nous avions des noms qui avaient des sens : Train à Grande Vitesse, Électricité Réseau Distribution France, Gaz De France… Le problème que le capital a avec le sens des mots, c’est que ce sens fige les choses, qu’il leur donne justement du sens, à ces choses. Qu’il nous permet, en somme, de les analyser par le simple fait qu’elles veulent dire quelque chose, que chacun peut comprendre et donc critiquer par tel ou tel filtre de lecture. Je ne vais pas encore vous citer Franck Lepage, si ? Eh bah si, tiens, je viens de le faire.
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France Télécom était un service public dont on attendait à peu près logiquement qu’il rende un service de télécommunications sur le territoire français (à vue de pif, hein). Mais Orange est une marque. Peu importe alors qu’Orange produise des gadgets connectés qui viendront presque immédiatement grossir nos dépotoirs, ou lance même une banque tout en proposant un service client qui n’a plus grand chose à voir avec un service public.
Le TGV était un train à grande vitesse. Mais inOui est une marque, et le fait qu’un voyage Ouigo (la variante pour pauvre), par le jeu des correspondances iniques et des gares à Perpét-les-Oies qu’il faut rejoindre en bus, devienne plus long qu’un voyage en train à vitesse normale (tout en restant plus cher et contraignant), ça n’a pas d’importance. C’est une marque, pas un train à grande vitesse.
ERDF était un service public de distribution d’électricité. Mais Enedis est une marque. Et si Enedis souhaite à l’avenir développer l’exploitation de données personnelles de ses clients via les mouchards Linky, pourquoi s’en priveraient-ils ? C’est une marque, pas un service public.
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Chaque aspect de nos vies doit être marketinguisé jusqu’à la moelle, sinon il ne vaut pas la peine d’être sauvé.
Regardez ces stades que l’on est désormais sommés de nommer par le nom de leurs sponsors (pratique pudiquement vendue sous l’anglicisme naming) : au revoir le Palais Omnisport de Paris-Bercy, bonjour « AccordHotels Arena » (le nom le plus ridicule de la décennie, au passage) ; au revoir le Stade Vélodrome de Marseille, bonjour « Orange Vélodrome » ; bonjour encore le « Stade Allianz Riviera » à Nice… Parce qu’après tout, si même nos conversations autour d’événements sportifs ou de concerts peuvent se transformer en page de pub pour des compagnie d’assurance ou de télécom, c’est encore ça de gagné.
Tout doit être un produit.
Ça pique hein ?
En 2020, on pourra s'acheter des chaises Ikea conçues pour les joueurs. Elles seront adaptées au postérieur du propriétaire.
Et si tu grossis du cul ?
Ben tu rachètes une chaise !
via Liandri
« Dubito ergo sum » (je doute donc je suis) comme maxime de notre métier ? Impossible dans un secteur où il faut rendre rapidement des papiers, et si possible faire un maximum d'audience, avec des sujets pourtant complexes à comprendre et à vulgariser. Il faut ainsi tout rendre digeste et génial, quitte à oublier de se poser la question des enjeux concrets (ça risque de prendre la tête au lecteur, vous comprenez).
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L'enthousiasme est de toute façon une valeur mieux perçue dans le domaine de « l'info tech » que le fait d'aller chercher la petite bête. L'info positive, c'est l'avenir. Cette capacité à la remise en question devrait pourtant être l'essence même de nos métiers.
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Cela devrait d'ailleurs nous inciter à nous poser une série de questions, qui sont bien moins mises en avant que l'émerveillement global face à tous ces nouveaux produits qui attirent des millions de lecteurs sur les pages des grands journaux et autres sites spécialisés : derrière les annonces et le bullshit marketing, qu'est-ce que l'on nous vend ?La plupart du temps, deux choses : de la dépendance et de la collecte de données. Car derrière la mise en avant d'objets connectés, les géants du secteur veulent surtout s'imposer dans notre quotidien et y implanter leurs choix.
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Car quand vous poserez une question à Alexa, Google Assistant ou Siri, une seule réponse vous sera proposée. Envie de vous faire livrer un repas ce soir, de regarder un programme à la TV, d'écouter de la musique ou d'acheter un produit ? Il n'y aura à chaque fois qu'un grand gagnant, et une seule entreprise qui définit les règles pour son écosystème.
Et pendant ce temps, de soi-disant geeks continuent de faire leur beurre avec des "articles sponsorisés" plus ou moins ouvertement affichés.
La "woman tax", c'est le fait qu'à produit équivalent (même objet, même composition, même marque) , le produit "pour femme" est souvent... plus cher.
Je viens -comme cela m'arrive trois ou quatre fois par an- de regarder la télévision une poignée de 1/4 d'heures. L'émission "On n'est pas des pigeons" sur France 4. En gros, ils disent un peu les mêmes choses que dans "Capital", mais sans la dramatisation à 2 balles chère à l'émission de M6.
Alors ? Cette woman tax ? Ça donne ça : http://womantax.tumblr.com/
Il semble que le sujet ait déjà eu les honneurs médiatiques en 2014 :
Du coup, Bercy a lancé une enquête : http://www.huffingtonpost.fr/2014/11/03/woman-tax-bercy-enquete-produits-plus-cher-femmes_n_6092868.html
Et ? C'est tout. Sans doute un rapport sera t-il remis, et gageons que les choses n'iront pas plus loin.
Le reportage de France 4 mettait en scène une professeure de marketing, qui expliquait en substance que tout cela, c'est du "prix psychologique" : si nous achetons les rasoirs pour femmes plus chers que les rasoirs pour hommes, c'est que acceptons de les payer à ce prix là... et qu'il ne vient pas à l'idée de beaucoup de personnes d'aller comparer le prix du rasoir "pour femme" avec celui du rasoir "pour homme" : nous sommes tous plus ou moins confusément convaincu de la spécificité du produit par-rapport à notre sexe. (ça vaut ce que ça vaut, mais je viens de faire l'expérience avec ma chère et tendre : "les rasoir pour hommes ? Bah non, ce n'est pas la même chose que les rasoirs pour femmes" ; souvenez-vous de Bic qui avait habilement détourné le cliché... pour mieux le renforcer : https://www.youtube.com/watch?v=n0Z8Ne4JY7g)
De même, il ne vient pas facilement aux parents l'idée de donner l'ancien vélo rose de la grande soeur au petit dernier... on va donc acheter un autre vélo...
Vous avez pigé le topo ? Vive le marketing genré.
Bien évidemment, cette "woman tax" est en partie une illusion ; il faudrait avant tout s'interroger sur les obligations faites aux femmes de se conformer à certains standards : épilation, maquillage... Mais dans la mesure où le marketing amène les hommes à utiliser autant que les femmes des produits "de beauté" (vous noterez au passage que pour les mâles on dit "soin du corps" hein), ça devient un vrai sujet... et une inégalité de plus entre les femmes et les hommes.
Oh purée, quelle bouse. C'est encore pire que ce que j’imaginais.
via http://links.green-effect.fr/?877ojw
Je ne juge pas, je constate :
Après, ok, il a pas de bol : les multiples bourdes de SFR n'ont pas arrangées sa situation. Mais je me pose la question : les chaînes payantes, l'iphone, tous ces gadgets, était-ce vraiment indispensable ?
Réponse de l’auteur de l'article dans les commentaires : "l’idée n’est pas de pleurer ou quoi. Lui même ne pleure pas et comme il est dit dans le texte, « ne se plaint pas ». C’est simplement un témoignage, qui raconte les mésaventures d’un type endetté qui voulait rester ultra-connecté. Comme il en existe plein (le pôle emploi est rempli de chômeurs ultra-connectés)."
=> ok pour être "ultra-connecté", aujourd'hui c'est indispensable ; mais ça n'exige pas d'être connecté en permanence avec un joujou à 400€
Que dire de tout cela sans donner l'impression de juger ? C'est pourtant ce que je suis en train de faire, je m'en rends bien compte :/
=> ne pas s'endetter quand on est déjà endetté ? Ok, parfois on ne peut pas faire autrement d'où le point 2 :
=> éviter les futilités. Ok, mais il faut tenir compte de la pression sociale. D'où le point 3 :
=> éduquez vos enfants. On peut vivre sans iphone. On peut apprendre à gérer son budget.
M'enfin, c'est que mon avis hein.
Sinon TIL qu'il existe Préventel, un "fichier des mauvais payeurs" en téléphonie mobile => http://www.franceinfo.fr/emission/le-droit-d-info/2012-2013/preventel-le-fichier-des-mauvais-payeurs-en-telephonie-mobile-12-28-2012-16-50
Je ne sais que dire. Marketing, femme-objet, culte de l'apparence, économie du gadget...
"Il semblerait que l’univers du jouet ait connu une “régression à la fois sociologique et consumériste” depuis les années 1990 avec une distinction beaucoup plus flagrante des jouets entre les filles et les garçons.Selon le rapport, cela s’expliquerait par l’influence du “marketing” et de l’hyperconsommation.
En voulant dégager toujours plus de bénéfices, les experts en marketing auraient fait en sorte que les jouets soient moins susceptibles de se transmettre au sein d’une fratrie. Quand la sœur pourra emprunter les Kapla de son frère, on doute que celui-ci acceptera de pédaler sur le vélo rose devenu trop petit pour son ainée."
Ah ah. Allez expliquer aux allumés de la Manip pour tous qu'ils sont victimes des stratégies marketing ^^
Opération marketing savamment menée par la SNCF : vous pouvez dire que vous aimez, ou dire que vous aimez et éventuellement trouver le moyen de dire ce qui ne va pas.
via Timo
"Je n’ai pas trouvé Google, c’est Google qui m’a trouvé."
"On me dit que les règles, ce serait tabou en France. Always et Nana arrivent pourtant à faire de la pub partout sans que ça gène plus que ça. Alors quoi ? " Oui, en utilisant un liquide BLEU et en faisant croire que les femmes sont des schtroumpfs à l'intérieur...
D'accord, c'est du marketing ! Mais l'idée est sympa : obliger les gens à entrer en contact pour obtenir du chocolat ^^
via http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?_ZXhOw
Comment le fait de marquer des prénoms sur les bouteilles de Coca booste les ventes. Vanitas vanitatum...
"Les fonctionnalités d’un système d’exploitation ne changent pas radicalement avec le temps, si vous voulez restez dans le coup avec des cycles de renouvellement technologique rapides, vous devez faire bouger les choses. Vous devez être innovant, pas forcément meilleur."
Où comment le marketing qui va se développer pour cacher les vilaines images sur les paquets de clopes va avoir l'effet inverse du but recherché...
"Depuis notre tendre enfance cathodique, des voix pré-enregistrées ont éduqué nos oreilles aux codes d'un imaginaire sonore collectif."